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Essentiel #32 • Juin 2023

Édito

Face à des statistiques préoccupantes, l’Entreprise a récemment fait de l’absentéisme un axe de communication prioritaire, ce dont la CFDT ne peut que se réjouir. Le temps où les arrêts de travail de complaisance étaient montrés du doigt comme cause importante des arrêts de travail, avec comme principal remède un renforcement des contrôles, semble révolu. Aujourd’hui, sur la base d’une analyse fondée sur une enquête riche en données, l’Entreprise identifie les caractéristiques de cette dégradation, notamment dans l’objectif de conseiller nos clients Santé/Prévoyance pour lutter contre la flambée de l’absentéisme.

De son côté, forts de leur quotidien auprès des salariés d’Axa France souvent fragilisés psychiquement, les élus CFDT ne peuvent que constater une forte dégradation dans le rapport au travail, la récurrence de l’usage du terme « bienveillance » n’agissant pas comme un remède miracle. Depuis plusieurs années la CFDT est confrontée aux causes d’un malaise qui s’accentue et préconise des mesures concrètes qui ne sont pas retenues par la Direction, d’où son choix de n’être pas signataire du dernier accord QVT d’Axa France. Dans ce numéro de l’Essentiel, nous faisons le point sur quelques pistes qu’il faudrait selon nous privilégier pour que la situation s’améliore.

Christophe Vercoutère

ABSENTÉISME : Un phénomène qui se développe en lien avec la dégradation de la santé psychique des salariés

Alors qu’une nouvelle négociation QVT (Qualité de Vie au Travail) sera ouverte après l’été, la CFDT, très impliquée sur ce thème, identifie les évolutions qui menacent les conditions de travail et contribuent au développement de l’absentéisme. Au-delà, la CFDT propose des solutions qui visent à circonscrire cette dégradation.

Une difficulté à sanctuariser la vie privée face au caractère invasif de l’activité professionnelle

Si le Télétravail constitue une avancée réelle en ce qu’il permet de gérer des contraintes (transports…), il a pour conséquence de rendre plus floue que par le passé la frontière entre vie professionnelle et vie privée. Là où il était facile de savoir qu’un collègue travaillait du fait de sa simple présence physique, il arrive fréquemment qu’un salarié soit sollicité alors qu’il n’est pas en poste.

Dans ces conditions, la récupération psychique que permettent les jours de congés ou de RTT est de plus en plus souvent altérée par sollicitations intempestives. Une pression insidieuse s’installe qui pousse certains à rédiger des messages d’absence intégrant un numéro de téléphone auquel les appeler en cas de besoin.

Pour la CFDT, il convient de développer des outils qui permettent de savoir de façon claire et rapide que le salarié n’est pas en poste et qu’il convient de ne pas le déranger.
À titre d’exemple, des entreprises ont développé une application smartphone qui permet de désactiver d’un clic les applications professionnelles en fin de journée, le week-end ou en congé.

Dans le même esprit, doivent être proscrits les messages d’absence qui ouvrent la possibilité d’être appelés pendant les congés.

Même s’ils sont volontaires, ils instituent une pratique que certains pourraient se sentir « coupables » de ne pas suivre.

Une mise en avant excessive des valeurs comportementales & de l’attitude Corporate

Si le contrat de travail repose sur la bonne exécution d’une tâche confiée, les valeurs comportementales pèsent de plus en plus dans l’appréciation du salarié au détriment de l’évaluation technique.
Cette évolution induit incontestablement une charge mentale de nature à affecter l’équilibre psychique du salarié. Le salarié peut se sentir contraint d’adhérer à un modèle qui ne lui correspond pas, sans pour autant que la qualité de son travail ou son attitude soient sujets à critique.

La pratique des enquêtes internes auprès des salariés suit cette évolution en qualifiant les salariés de « promoteur » ou de « détracteur » selon les réponses apportées. Comment considérer que l’utilisation du terme « détracteur » est neutre et qu’elle ne fait pas peser sur le répondant émettant des opinions critiques une forme de culpabilité qui contribue à la fragilisation psychique. Enfin, nous constatons que les entretiens disciplinaires sont de plus en plus fréquemment fondés sur des sujets comportementaux et non sur la qualité de réalisation des tâches techniques.

Pour la CFDT on ne développe pas le véritable esprit d’entreprise par la contrainte, mais en faisant en sorte que le salarié aime sa société.
Plutôt que de qualifier de « détracteur » les salariés qui exercent positivement leur esprit critique, la CFDT préconise de les entendre et de prendre en compte les préconisations récurrentes. Renouer avec une valorisation du travail technique et redonner du sens au travail apparaît également indispensable.

Une charge de travail toujours trop rarement évaluée et des remèdes tardifs

Dans de nombreux secteurs de l’entreprise, heureusement pas tous, la charge de travail est excessive, soumettant le salarié à un niveau de stress important, avec un sentiment de travail bâclé et une propension à déborder sur des horaires de travail raisonnables pour rester en ligne avec des objectifs fixés.

Bien souvent, faute d’indicateurs qui permettraient d’être réactifs face à une surcharge de travail, les ajustements d’effectifs arrivent trop tardivement, comme ultime solution pour s’extraire d’une situation devenue ingérable. Par ailleurs, la valorisation des salariés ayant fait face sur la durée à ces périodes de stress intense n’est pas à la hauteur de l’effort consenti et contribue à la précocité de la sensation d’usure au travail.

Une fois les recrutements intervenus, l’octroi des primes de tutorat intervient dans des conditions drastiques, donnant fréquemment aux tuteurs le sentiment que l’objectif est de ne pas la leur verser.

La CFDT persiste à demander ce qui lui avait été refusé lors de la dernière enquête QVT, à savoir l’évaluation trimestrielle de la charge de travail et non pas seulement annuelle. Sans déclenchement d’alertes précoces sur la charge de travail, le risque réside dans l’installation d’une fragilité psychique susceptible de perdurer après même le solutionnement du problème.

Des conditions de travail dégradées

Si la possibilité de Télétravail constitue une avancée sur laquelle peu de salariés veulent revenir, les risques qui l’accompagnent n’ont pas été suffisamment pris en compte.

Plusieurs facteurs sont source de risque :

  1. Le délitement du collectif qui pèse sur l’état moral des salariés, particulièrement pour les plus jeunes qui vivent souvent seuls et travaillent à domicile dans un environnement peu adapté au travail.

    S’ils peuvent renoncer au télétravail, c’est souvent pour se retrouver isolés sur des plateaux dépeuplés où ils ne trouvent plus la vie collective qui favorise l’intégration.

  2. Un environnement dégradé par une volonté d’optimisation des surfaces par l’entreprise.

    Avec le Télétravail, la Direction cherche à optimiser les services en diminuant toujours le nombre de postes par salariés. Il en résulte une difficulté à s’installer dans un environnement agréable et entouré de collègues avec lesquels on souhaite travailler.

La CFDT considère qu’il convient d’accorder une attention accrue aux nouveaux arrivants et mettre en place les conditions qui garantissent leur bonne intégration. Les seules réunions institutionnelles sur site ne peuvent pas se substituer aux échanges informels, aux liens qu’ils génèrent et à la convivialité qui en découle.

Concernant l’optimisation des surfaces, la CFDT conjure la Direction de ne pas aller trop loin ce qui se traduirait inévitablement par une rigidification des règles de Télétravail, associerait le travail à un sentiment de contrainte.

Des séniors qui se sentent rejetés

Comme la CFDT l’a maintes fois souligné, il existe une véritable problématique liée à la place des séniors dans l’entreprise. Si ceux-ci ont perçu les fruits du contrat social que la CFDT a largement contribué à construire, il n’en demeure pas moins qu’à partir de 55 ans nombre d’entre eux se sentent mal considérés.

Déficit de formation, déficit d’augmentations individuelles, déficit d’accès à une mobilité professionnelle choisie et motivante, telle est la litanie des doléances qui nous remontent.

Les succès du TAR et du Mécénat de Compétences sont jusqu’alors venus en partie escamoter l’importance du problème en permettant aux salariés les plus affectés de quitter l’entreprise de façon anticipée.

Aujourd’hui, le report de l’âge de la retraite va au contraire remettre le sujet en exergue avec la multiplication des séniors en situation de difficulté. Travailler sur la place des séniors dans l’entreprise est plus urgent que jamais.

  • La CFDT demande à ce que les séniors puissent évoluer professionnellement sur la base du volontariat jusqu’à la fin de leur carrière et que cette possibilité soit favorisée par l’accès aux formations et la perspective de pouvoir toujours bénéficier des dispositifs de reconnaissance individuelle.
  • La CFDT demande parallèlement que, dans les années qui précèdent leur départ, l’expérience des séniors puisse être valorisée par le recentrage sur la transmission du savoir, avec pour effet induit une consolidation du collectif intergénérationnel. Pour les situations les plus difficiles, la CFDT demande la mise en place d’un système de sortie anticipée de l’entreprise adapté à la nouvelle loi sur les retraites (dans l’esprit du TAR).

En synthèse, 

  • Si la CFDT se réjouit des moyens importants accordés par l’entreprise à la médecine au travail pour faire face aux situations problématiques, principalement l’inflation des risques psychiques
  • Si la CFDT prend acte du plan de formation déployé pour faire face aux situations d’urgence en matière de santé mentale, 
  • Si la CFDT juge positive l’initiative de proposer aux salariés des bilans médicaux au-delà d’un certain âge, 
  • La CFDT considère néanmoins que la priorité absolue doit consister à agir en amont pour que les conditions favorables à l’apparition des pathologies, particulièrement psychiques, soient traitées.

Avancer sur la base des pistes identifiées ci-dessus changerait considérablement la donne et nous attendons que la Direction se saisisse de nos propositions en mettant plus de moyens dans le traitement des causes que dans la gestion des conséquences des effets délétères de la dégradation de la santé psychique des salariés.

CSE Central du 7 juin 2023

La Direction renonce à son projet de fermer le site de Val-de-Fontenay, nous nous félicitons de ce retour à la raison.

RÉFORME DE LA RETRAITE :
Impacts sur les dispositifs TAR & Mécénat de compétences

La Cfdt souhaite que le dispositif actuel Transition Activité Retraite soit adapté au contexte de manière à maintenir l’esprit de l’accord.

Sur l’aménagement de la durée, nous sommes en phase avec les propositions de la Direction. Si le salarié est en temps partiel abondé, la durée d’activité supplémentaire induite par la réforme sera répartie pour 2/3 sur le temps partiel abondé et pour 1/3 sur le Congés Transition Retraite. Si le salarié est en dispense d’activité (CTR), il y aura prolongement de sa durée jusqu’au plein droit à la retraite.

Sur la rémunération du CTR, la Direction maintient les 55 % de salaire brut, mais sans majorer la prime de départ lissée sur toute la période de dispense d’activité, d’où un niveau de rémunération mensuel inférieur à celui sur lequel le salarié a fondé son choix. La CFDT s’inquiète des difficultés financières que cela pourrait engendrer avec d’éventuelles demandes de retour dans l’entreprise.

Concernant le mécénat, si l’association ne souhaite pas le prolonger ou si le salarié ne veut pas poursuivre avec l’association, une autre association sera recherchée avec l’aide d’AXA Atout Coeur.

PREMIÈRES INFOS CONCERNANT LE SHAREPLAN

La Direction nous détaille le calendrier de la campagne annuelle d’augmentation de capital réservée aux salariés : le Shareplan.

La période de réservation aura lieu du 23 aout ou 6 septembre 2023. Le cours de référence sera fixé du 7 septembre ou 10 octobre. Le salarié aura la possibilité se rétracter une fois le cours connu, entre le 12 et le 16 octobre 2023.

L’augmentation du capital interviendra le 23 novembre.

La Direction précise que, pour l’offre classique, un fonds « Actions Relais 2023 » sera ouvert pour l’offre classique qui propose une décote de 20 % sur le cours de référence.

Parallèlement, un fonds « AXA Plan 2023 » sera associé à l’offre « Garantie Plus » (qui remplace depuis l’an passé l’offre à effet de levier) avec une garantie de gain minimal à terme (+ 3% annuel sur l’apport du salarié l’année dernière, taux pas encore déterminé pour cette année).

DES DYSFONCTIONNEMENTS SUR LES SITES

La CFDT attire l’attention sur les dysfonctionnements constatés sur les sites nouveaux ou réaménagés.

À Angers, une température de 27,7°C a été relevée sur un plateau. La Cfdt est d’autant plus inquiète que nous ne sommes pas encore en été.

La CFDT rappelle les préconisations de l’expert et demande que toutes les mesures ou travaux soient réalisés pour garantir une température de travail acceptable. Elle demande aussi qu’un relevé de températures soit réalisé à chaque étage. La Direction se veut rassurante et attribue le problème au fait que les premières années d’un site exigent de trouver les équilibres sur les flux d’air et sur les réglages. L‘été étant très proche, la Cfdt demeure néanmoins inquiète.

À Pessac, la Cfdt exprime à nouveau son inquiétude sur les aménagements du site, notamment sur la taille de l’espace Belorgey. La Direction dit comprendre cette inquiétude et s’engage à revoir ce point si l’espace devait se révéler insuffisant à l’usage.

À Nancy, la CFDT alerte sur le caractère inaudible du système d’alarme. La Direction souligne ne pas transiger avec la sécurité et s’engage à remédier au problème, quitte à financer les modifications qui sont normalement à la charge du propriétaire.

NOUVEAU BADGE AXA
Un nouveau badge va remplacer l’actuel. Cela débutera par un pilote à Marly et Wasquehal en septembre 2023. Le déploiement se poursuivra en 2024. La couleur du bandeau du haut distinguera le salarié (bleu marine), le salarié externe (bleu ciel) et d’un visiteur (rouge).