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Essentiel #30 • Avril 2023

Édito

L’évolution de notre environnement économique, avec d’excellents résultats annoncés par AXA pour 2022 dans un contexte toujours fortement inflationniste, valide une nouvelle fois la décision de la CFDT de ne pas signer le dernier accord salarial. La CFDT déplore que l’entreprise ait fait le choix de consacrer une partie très significative de ses résultats au rachat d’actions de l’entreprise au seul bénéfice des actionnaires tout en leur distribuant des derniers dividendes toujours très importants.

La CFDT rappelle être attachée au partage équitable des fruits du travail et considère que les résultats devraient en priorité être utilisés à protéger les salariés, toujours plus pressurisés, des effets délétères de l’inflation sur leur pouvoir d’achat.

Christophe Vercoutère

PROTECTION DU POUVOIR D’ACHAT : LES LEVIERS QUE LA CFDT DEMANDE À LA DIRECTION D’ACTIONNER.

La protection des salariés passe avant tout par des accords salariaux équitables

Le dernier accord salarial a entériné une baisse de pouvoir d’achat de plus de 3 % pour les salariés n’ayant pas bénéficié d’augmentations individuelles. L’inflation qui perdure à haut niveau, notamment sur les produits alimentaires et de première nécessité, est en passe d’aggraver la situation pour aboutir à une baisse de salaire relative qui avoisinera les 6 %.

La CFDT ne peut accepter cette situation et demande que les résultats de l’entreprise soient réorientés vers les salariés via la réouverture immédiate de la négociation salariale, en vue d’obtenir a minima un rappel de 5% pour tous.

Le supplément d’intéressement

La Direction a la possibilité de verser à ses salariés un supplément d’intéressement sur la base d’une décision unilatérale soumise à information/consultation du CSE Central. Ce dispositif vise à récompenser et à fidéliser les salariés dans une entreprise performante, ce qu’est indéniablement AXA.

La CFDT demande donc que cet outil soit mobilisé d’autant que, au-delà des avantages sociaux et fiscaux dont bénéficie le salarié, il permet à l’entreprise de déduire les sommes versées des bases retenues pour l’assiette de l’impôt sur les sociétés.

supplément d’intéressement

La défense de l’accord santé/prévoyance

Alors que la Direction voulait négocier une augmentation des cotisations à la charge des salariés pour 2023 (en moyenne 10 € mensuels par salarié) la CFDT a refusé l’abandon de l’usage que constituait l’application des taux de cotisation en cours.

Suivi par les autres organisations, la CFDT a donc obtenu que la Direction retire son avenant. Dans ces conditions, seule la mise en place de la lourde procédure de dénonciation d’un usage en cours lui aurait permis d’augmenter unilatéralement les cotisations. La Direction a renoncé à cette option car elle n’aurait produit ses effets que sur la toute fin de l’année 2023.

La Direction a fait preuve de sagesse en renonçant à cette dénonciation et en assumant le déficit financier de 3 M€ sur les cotisations salariées, anticipé pour 2023. Au-delà de l’économie mensuelle que nous avons obtenue et dont vous bénéficiez pour 2023, il nous faudra remettre à plat garanties et cotisations pour 2024 dans une négociation programmée au cours du second semestre et à laquelle la CFDT prendra une part active.

Les autres leviers pour contribuer à la protection du pouvoir d’achat des salariés :

Les salariés ont la possibilité d’acheter 600 € de CESU annuellement, dont 200 € financés par l’employeur. Le plafond de 600 € n’a jamais été révisé depuis 2008.

La CFDT considère qu’une révision du plafond s’impose d’autant que nous sommes très éloignés du plafond annuel de 2 301 € prévu par la législation.

La révision des frais profession-nels, dont les plafonds sont très insuffisants du fait de l’inflation qui s’est installée. Si la Direction a pris une mesure significative pour les frais hôteliers, les frais de repas et les indemnités kilométriques sont restés inchangés. Le salarié risque donc de devoir payer de sa poche une partie des frais exposés dans le cadre de ses missions.

La CFDT demande une réévaluation immédiate des barèmes de frais.

L’augmentation du forfait Mobilité Durable de 400 € annuels (300 € pour 2023, car seulement 3 trimestres couverts par la décision unilatérale de l’employeur). L’échec de la négociation de 2022 pour 2023, dû à l’absence de signature par certaines organisations, n’a pas permis de valider l’augmentation du forfait à 500 €, comme l’aurait souhaité la CFDT.

La CFDT compte profiter de la nouvelle négociation programmée fin 2023 pour demander une progression du forfait et s’approcher du plafond prévu par la loi, soit 700 €.

La CFDT se mobilisera sur tous ces leviers pour contribuer à la protection de votre pouvoir d’achat. Elle suggère, parallèlement à la mise en place de l’indice de progrès en matière de développement durable, d’instaurer un indice de protection contre l’inflation.

CSE CENTRAL DU 04 AVRIL

La Direction lance le dossier de purge des données partagées :

Concernant ce dossier technique et complexe, la CFDT s’inquiète des impacts pour les salariés en raison de l’ampleur de l’opération. Sont concernées toutes les données contenues dans nos ordinateurs et dans One Drive. La CFDT s’inquiète de possibles pertes en ligne.

Après le pilote au Secrétariat Général, la Direction nous présente le déploiement du dispositif de purge des données non structurées sur les serveurs partagés (PRNAS).
La Direction nous confirme que sont visées toutes les données se situant dans les serveurs, notamment One Drive, y compris les répertoires personnels. Ces données seront migrées sur les solutions de stockage Microsoft 365 mais, compte tenu de la réglementation et du volume que cela représente, la Direction souhaite purger les données inutilisées.

Concernant l’hébergement des données, la Direction nous précise que les problèmes de sécurité des plateformes cibles ont été résolus, grâce à du chiffrement et à un stockage en Europe. Il n’en demeure pas moins que l’État américain pourrait y avoir accès sur le fondement du « Cloud Act », ce qui ne manque pas d’inquiéter la CFDT. Les données concernées par ce projet de purge sont celles qui ne sont plus utilisées depuis longtemps.

La CFDT s’inquiète de destruction excessive de données. La Direction répond que les utilisateurs pourront se faire connaître s’ils ont besoin d’accéder à des données auxquelles l’accès a été coupé. L’archivage doit permettre une marche arrière éventuelle pour le rétablissement de ces données.

À terme, les nouvelles données seront « patchées » pour déterminer leur temps de conservation et la date de leur destruction. Les utilisateurs décideront alors d’accepter la destruction ou non de leurs données.

Pour la CFDT, ce dossier est complexe et nous regrettons d’être la seule organisation syndicale à demander une expertise à laquelle la Direction ne donne aucune suite.

Au revoir Traveldoo, bonjour Cytric :

Traveldoo n’est plus mis à jour par l’éditeur et connaît des dysfonctionnements. Cytric sera la solution de remplacement. L’opérateur reste American Express. Pour la CFDT il faudra veiller à ce que la qualité de service ne se détériore pas.
La Direction nous présente ce nouvel outil.

  • Depuis le 28 février sont organisés des ateliers de co-construction avec Cytric et les utilisateurs fréquents de Traveldoo.

  • La phase de test se déroulera du 9 au 11 avril, puis un pilote sera mis en place à partir du 24 avril pour un déploiement mi-mai 2023. Tous les salariés auront accès à l’outil et pourront l’utiliser.

  • Il y aura des ateliers de formation via Teams pour les assistantes de direction (une centaine environ) qui valident les demandes.

  • Pour les autres utilisateurs, il y aura des tutoriels vidéo et des fiches utilisateurs.

  • Les réservations de billets préalablement effectuées sous Traveldoo seront reprises dans Cytric. En cas de perte d’information, AMEX, qui reste l’opérateur, aura copie de toutes les réservations ou billets déjà enregistrés.

Pour la CFDT, ce programme de déploiement est trop concentré pour se prémunir d’éventuelles anomalies qui ne seraient pas repérées avant le déploiement de l’outil.

Un indice de progrès pour mesurer notre impact environnemental :

De nouvelles obligations amènent la Direction à mettre en place un indice de progrès visant à mesurer les avancées en matière de transformation durable. Cet indice repose sur 7 indicateurs destinés à lutter contre le réchauffement climatique et à promouvoir l’assurance inclusive.

Compte tenu de ces obligations, la stratégie implique tous les métiers autour de 3 axes :
  • Encourager la Prévention auprès de tous les Français ;

  • Préserver l’environnement, tant comme investisseur que comme assureur ;

  • Favoriser la solidarité avec nos associations, nos actions de mécénat et nos solutions d’assurance inclusive.

La Direction détaille sa politique pour réduire l’impact de l’entreprise sur ses émissions de CO2, sa consommation d’énergie, sa consommation d’eau et sur ses déchets.
  • L’Entreprise dépasse ses objectifs sur la consommation d’eau et sur les déchets ;

  • Elle est en avance sur les émissions de CO2 ;

  • Elle est en retard sur sa consommation d’énergie.

La Direction souhaite valoriser sa démarche en obtenant la certification BREEAM reconnaissant les bonnes pratiques.

Toutefois, toujours attentive aux risques de Greenwashing, la CFDT s’interroge sur les volumes de consommation déportés vers le domicile des salariés du fait de la part accrue de télétravail.

Nous demandons donc un comptage plus global, seul à même de fournir des chiffres significatifs permettant une mesure fiable des avancées en matière de protection de la planète.