Local Solutions ALHIS
Voici les principales conclusions de l’Expertise ISAST votée par le CSE
Le projet d’abandonner l’activité de LOCAL SOLUTIONS n’est porteur d’aucun sens pour les salariés de
Local Solutions qui, en plus des décisions stratégiques unilatérales passées (arrêt de l’Amérique latine, de
l’Australie, de l’Asie, mais surtout le développement des États-Unis), regrettent ne pas avoir été sollicités en amont sur les divers marchés envisagés.
Au niveau économique, ce projet intervient après pourtant un très fort développement de la BU Local Solutions avec notamment des primes (chiffre d’affaires) qui atteignent 2,8 Md€ pour Local Solutions en 2022 vs moins de 1 Md€ en 2020. Au sein d’ALHIS, ces primes représentaient 70% du total en 2022 vs 41% en 2020 en lien notamment avec le développement aux USA.
Stratégiquement, les décisions prises par le COMEX d’AXA France (arrêt de l’activité aux États-Unis, cessation de l’activité en Inde, fin de la recherche active d’opportunités sur Public Solutions) viennent en opposition avec des choix décidés quelques mois auparavant (axer le développement aux USA et en Inde notamment) et interrogent quant à la capacité d’anticipation des problèmes rencontrés.
L’arrêt de l’activité commerciale entraîne la gestion d’une autre activité : le run-off. La gestion de cette activité, bien qu’elle ne corresponde pas à une charge de travail élevée et continue, est prévue par les commerciaux et les souscripteurs de Local Solutions. Ces derniers seront également affectés à des missions annexes sur d’autres BU : MAXIS, IPMI, Domestic Markets.
En revanche, pour la gestion courante de leurs dossiers, les commerciaux et souscripteurs de Local Solutions sont en lien avec d’autres services de BU différentes au sein d’ASC et d’ALHIS. Ces échanges interservices ainsi que l’impact du projet sur ces services annexes, n’ont fait l’objet d’aucune étude ni présentation.
L’accompagnement autour du projet concerne uniquement la population des commerciaux à travers l’accord GPEC. Cet accompagnement, du fait de la phase d’information/consultation en cours ne comporte que peu d’information au sujet des activités restantes et en développement pour les souscripteurs.
Enfin, l’absence totale de contact avec les services connexes à Local Solutions mais travaillant avec ou au bénéfice de ces équipes, présente un risque de développement de RPS du fait des craintes ni confirmées, ni infirmées auprès des salariés de la baisse d’activité ou du changement de contenu de leur travail.
Le projet d’arrêt de l’activité commerciale chez Local Solutions génère des inquiétudes mais aussi des risques pour les salariés dans leurs conditions de travail et leur état psychologique, aussi bien pour les commerciaux que pour les souscripteurs.
Si ces situations ont pu être analysées à travers les deux populations précitées, il est nécessaire d’étendre
une évaluation des risques psychosociaux à l’échelle des autres services en lien avec les commerciaux et les souscripteurs.
Concernant les conséquences en matière de santé, sécurité et conditions de travail, les élus du CSE rejoignent les préconisations de l’expert et demandent à la Direction, que conformément à l’accord GPEC, la Direction (et les RH) propose aux salariés des postes sur lesquels ils seraient prioritaires sur leur site actuel ou, à défaut, sur le même bassin d’emploi et conformément à leurs volontés d’évolution, leur propose de véritables parcours professionnels afin qu’ils ne leur soient pas bloqués dans leurs mobilités par des « manques d’expertise » ou des « manques de compétences ». Cet accompagnement doit également être proposé aux souscripteurs dont le métier est totalement modifié par le projet.
Concernant l’activité post arrêt, les élus du CSE demandent de préciser explicitement, et ce sur chaque portefeuille, qui réalise le run-off entre AXA LM, Local Solutions, les comptes, les litiges, etc.
Par ailleurs, sur ce sujet, les élus constatent que, comme déjà évoqué lors de précédents CSE, l’impact du
projet va au-delà des seuls commerciaux de Local Solutions mais la Direction ne communique pas clairement sur l’activité future des souscripteurs ni dans son ampleur, ni dans sa durée, ne permettant pas ainsi une projection sereine pour l’équipe concernée.
La Direction persiste à refuser toute analyse de l’impact de cet arrêt commercial sur les services liés à Local Solutions, et ce, malgré les retours des élus, des salariés concernés (au sein de Loc Sol et en dehors) et des analyses de l’expert. Si la Direction persiste dans son refus et ne permet pas une analyse entière des impacts du projet, les élus du CSE constateront ici une entrave au fonctionnement de l’instance et se réservent le droit de refaire une expertise sur le reste des services concernés en prenant les dispositions nécessaires pour le faire constater. Les élus du CSE encouragent donc l’entreprise à étudier les impacts sur les équipes connexes pour infirmer ou confirmer les hypothèses de l’expert.
Les élus rappellent que l’Entreprise AXA France a la responsabilité en vertu des articles du Code du Travail L.4121-1 à L.4121-3 de la santé morale et physique de ses salariés et constatent ici qu’elle n’a pas en l’état mis en place les mesures nécessaires pour la préserver.
Pour toutes ces raisons, les élus du CSE, toute organisation syndicale confondue, donnent un avis négatif sur ce projet d’arrêt du développement commercial de la BU Local Solutions.