Comme tous les ans, nous sommes confrontés au difficile exercice d’analyse du bilan social que nous transmet la Direction ; une avalanche de chiffres bruts sans forcément nous apporter toutes les explications nécessaires à leur compréhension.
Après étude, la Cfdt en tire un constat clair : aucun item ne peut être qualifié de positif.
Tout au plus, nous devons nous contenter d’une stabilité des effectifs totaux malgré des transferts d’activités qui se poursuivent dans de nombreux secteurs vers AXA Service Maroc.
Nous constatons également une légère augmentation du nombre d’embauches de CDD en CDI et des moins de 25 ans ainsi que du nombre de travailleurs handicapés.
La concentration des employés en classe 4 et des cadres sur les classes 5 et 6 conduit à une sclérose du système de promotion dans l’entreprise aggravée par les embauches de jeune diplômés directement en classe 5 (voire 6).
Le niveau des promotions reste bas et l’augmentation des demandes validées dans le cadre des Comités
de Raccordement traduit uniquement une sous-classification des postes dans l’entreprise plutôt qu’une réelle reconnaissance des salariés.
Cette problématique vise particulièrement les 55 ans et plus qui représentent encore plus du quart des effectifs.
Le taux d’absentéisme est en hausse et notamment sur la population féminine pour des absences de
courte durée et sur les jeunes.
Dernier item décevant, celui des rémunérations. La simple comparaison de la rémunération moyenne des salariés CDI sur les années 2020, 2021 et 2022 (+ 0,36% entre 2020 et 2021 et + 1,56% entre 2021 et 2022) illustre que l’entreprise ne couvre même pas l’inflation et qu’une majorité de salariés voient leur pouvoir d’achat baisser.
Enfin, si les écarts de salaire entre femmes et hommes sont désormais quasiment rétablis chez les non cadres, il subsiste encore des différences chez les cadres. Cela s’aggrave avec un taux d’augmentations individuelles défavorable aux femmes cadres. Encore un mauvais point sur lequel la Cfdt interpelle la direction.
Tous ces éléments encouragent certains collègues à partir, et pénalisent l’entreprise qui perd ses sachants
et leurs compétences faute de moyens nécessaires pour les retenir malgré des résultats historiques en 2022.