Auteur/autrice : Isabelle Ollivier

Il nous est présenté un projet de déménagement de l’Espace Conseil de la Trinité qui se situe actuellement au RDC de la délégation régionale de St Denis qui elle-même déménagera en fin d’année sur le site du Kerval.
Son fonctionnement est identique à celui d’une agence en métropole à la différence que les 7 salariés qui y travaillent sont salariés du siège Axa France.

Aussi, et au même titre que n’importe quel site en déménagement, il nous appartient de veiller à ce que les conditions de travail de ces collègues soient optimales et conformes à la législation du travail.
Les nouveaux locaux qui nous sont présentés se situent à moins d’1km de ceux de la Trinité, dans une petite zone commerciale brassant des commerces de proximités.
Il s’agit d’un bâtiment récent donc plus moderne, les aménagements prévus plus dynamiques seront peu ou prou identiques à ceux que nous trouvons aujourd’hui sur tous les sites Axa.

Nous nous inquiétons cependant du niveaux de protection des ouvrants en terme de sonorisation. En effet, même si le site n’est pas totalement en bordure de route, il reste cependant très proche d’un axe de circulation très fréquenté.

Enfin, le gros bémol de ce dossier reste la salle de restauration qui serait « réversible » en salle de réunion connectée.
Cela veut dire que certains jours il faudra attendre une fin de réunion de certains collègues pour que d’autres déjeunent et vice versa.

La Cfdt rappelle à la Direction que l’employeur doit mettre à disposition de ses salariés un espace permettant de se restaurer dans de bonnes conditions d’hygiène et de sécurité et qu’il est interdit de laisser les salariés prendre leur repas dans les locaux affectés au travail.

Entre le 14 et 16 janvier 2024, la Réunion a été touchée par le cyclone BELAL qui a traversé l’île par sa façade Nord/Est avec des vents allant jusqu’à 180km/h pouvant occasionner de forts dégâts sur les habitations et les véhicules.
Mais le département a surtout connu des coupures d’électricité de plus d’une semaine pour de nombreuses habitations.

Le dispositif d’entraide avec Axa Service Maroc a été déclenché dès le lundi 22 janvier 2024 et les dossiers DAB en débordement ont été affectés par la cellule AXA Réunion et gérés par les équipes DAB du Maroc.

Lors du CSE des 24 et 25 janvier 2024, nous avions salué la réactivité de la Direction à la mise en place de l’entraide par ASM. 
Jusque-là tous les espoirs étaient permis et les équipes de la Réunion ont cru, l’espace d’un instant, que cet accompagnement allait leur permettre de gérer l’évènement et ses conséquences avec une qualité de service sans pareil car c’était la première fois que les équipes de la Réunion bénéficiaient d’un dispositif d’entraide de ce genre.

Malheureusement, force est de constater que si la plupart des déclarations ont été enregistrées par ASM, la gestion des dossiers en revanche s’est révélée douloureuse pour les assurés et épuisante pour les collègues réunionnais qui  se sont retrouvés à gérer une masse de dossiers laissés en souffrance par la plateforme.

Si les chiffres montrent que 70% des dossiers sont clôturés à fin juin, en revanche sur le terrain la colère gronde, les distributeurs ont de plus en plus de remontées d’insatisfaction de la part des clients et de fait la pression rejaillie sur les régleurs sinistres de l’île.

Cette situation est due à un manque d’anticipation de la Direction qui n’a pas su estimer les conséquences du cyclone en termes de charge de travail et a trop attendu avant de réagir. Finalement c’est « le radeau qui prend l’eau ».

Pourtant Axa France a désormais un service EGA (Événements de Grande Ampleur) qui devrait imaginer plusieurs scenarii prêts à être déployés.

Nos collègues sont en proie à des remarques voire des invectives de tous côtés au regard de concurrents plus efficaces et réactifs… alors qu’AXA se veut être l’assureur préféré des français.

La Cfdt ne peut accepter que le manque d’anticipation de la Direction génère des RPS (risques psycho-sociaux) chez nos collègues réunionnais.

Même si deux CDD, qui doivent être formés, ont été recrutés en juin cela ne suffira pas donner du souffle aux équipes. La Cfdt demande immédiatement une action d’entraide au-delà de ce que pourrait fournir ASM.

La commission Égalité s’est tenue le 2 juillet 2024.
La présentation 2023 reprend les mêmes indicateurs que celle de l’an dernier. À noter qu’il sera difficile d’une année sur l’autre de procéder à des comparatifs, les périmètres étant modifiés par les réorganisation en cours.

Nous constatons une baisse du nombre de femmes en population non cadre et parallèlement une augmentation de celles-ci notamment  dans les classes 6 et 7, AD et D. Les  promotions des femmes progressent davantage que celles des hommes au global.
Sur les recrutements tous statuts, la part des femmes est plus élevée (59,5 %) que celle des hommes, mais elle est surtout très élevée dans les CDD alors que les 97 Cdéisations se partagent à égalité entre les hommes et les femmes. Vos élus soulignent, qu’il y a eu 50 % moins de Cdéisations en 2023 qu’en 2022. Les élus demandent un état des recrutements détaillé par secteur.

Le nombre de salariés en statut administratif détaché au Wealth en statut commercial est en augmentation. Ce statut peut être problématique en cas de mobilité, les prises de poste étant de 2 ans renouvelables.

Vos élus notent une stabilité des jours de formation entre cadres et non cadres, hommes et femmes. Les cadres ont accentué les jours de formation, ceci serait dû aux formations de postures managériales.

Sur le temps de travail, il est constaté une très légère baisse des temps partiels (hors temps partiels TAR et thérapeutiques).
Enfin, les élus notent avec satisfaction que le pourcentage et la durée des congés paternité s’accroit :
98 % des salariés concernés ont activé leur congé paternité en 2023 contre 84 % en 2022 soit 52 salariés jeunes pères pour une durée moyenne de 23,4 jours contre 19 en 2022 ; avec en tête les salariés sous objectifs commerciaux qui peuvent peut-être moins prendre ces congés.

La Cfdt soulève à nouveau la question de la communication de l’information aux salariés sur les formations de secouristes. En réponse à notre demande, la Direction indique que la liste des secouristes est disponible sur site auprès du Cadre de Vie, ces listes étant actualisées tous les 3 mois.

Depuis plusieurs mois, vos élus alertent sur la situation catastrophique des équipes PFI comme sur toute la DSC Corporel.
Malgré des premiers postes ouverts et d’autres mesures prises comme « des chantiers » et une entraide avec les SAFE, la situation ne s’arrange toujours pas et l’entrée dans la période estivale ne va faire qu’empirer les choses. La Direction propose de fait aux collègues de travailler des samedis en septembre afin faire une action forte sur la volumétrie des activités.

Mais dans la situation actuelle des équipes PFI, nous n’en sommes plus là, et nous sommes indignés du fait que la solution pour baisser les stocks repose encore et toujours sur les épaules des collègues.

La menace de RPS plane.

La Cfdt alerte la Direction sur la surcharge de travail supportée par l’équipe sinistres RC Générale de Pessac depuis plusieurs années.
En moins de 4 ans, sur 20 salariés, 12 expérimentés ont quitté le service, la plupart pour des raisons liées à la surcharge de travail et à l’absence de perspectives d’évolution. Les remplacements ont été fait mais trop tardivement et sans réelles anticipations (point admis par la Direction). 

La responsabilité de l’accompagnement et de la formation des nouveaux arrivants revient aux salariés présents qui croulent déjà sous la charge de travail trop lourde. Des chantiers réguliers sont mis en œuvre. L’activité téléphonique devenue intense empêche la concentration sur les dossiers complexes.
En outre, les dysfonctionnements de Genesys, toujours non résolus, génèrent du stress, et malgré les difficultés à intercepter les appels, les salariés sont sollicités avec insistance pour éviter les RONA (appels perdus). 
La RC est une matière complexe avec des évolutions règlementaires, des références juridiques très vastes, une importante jurisprudence, des contrats qui évoluent pour s’adapter aux particularités de chaque client, les process s’alourdissent.  

La surcharge de travail devenue chronique, la charge mentale intense et les irritants non solutionnés sont délétères, des salariés souffrent d’anxiété.
Certains viennent travailler avec la boule au ventre, d’autres voient leur vie privée impactée par un stress devenu trop présent.