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NOUVEL ACCORD D’INTÉRESSEMENT AXA FRANCE : UNE CONSOLIDATION PLUS QU’UN VÉRITABLE PROGRÈS

14 juin 2024

La CFDT vient de signer le nouvel accord d’intéressement d’Axa France. Notre accord d’intéressement est étroitement lié à l’accord sur la participation. Alors que les paramètres de la participation sont essentiellement légaux, ceux de l’intéressement laissent en revanche une large place à la négociation.

Toutefois, une part de 30% des objectifs doit être obligatoirement consacrée à la RSE.

La répartition des critères pour le nouvel accord est la suivante :

20 %

 30 %

20 %

30 % 

10 % pour la réduction moyenne de la taille des boîtes mail

20 % pour les formations des salariés à la RSE (objectif 9h sur 3 ans par salarié)

En application de l’accord qui vient de prendre fin, le cumul intéressement/participation a produit un résultat jamais obtenu. En effet, les sommes versées en 2024 au titre de l’exercice 2023, ont atteint le plafond de 10 % prévu par l’accord.

Toutefois, force est de constater que cette progression n’a pas abouti à un partage de la valeur équitable au regard des résultats affichés par l’entreprise.

La CFDT a donc porté une revendication de déplafonnement de cumul intéressement/participation au-delà des 10 % de la masse salariale, et a obtenu une légère progression à 11 %.

La Cfdt s’étonne de l’intéressement renforcé pour les cadres dirigeants

Il convient toutefois de souligner que, si les règles de calcul de l’enveloppe globale de l’intéressement ne changent pas, les règles de calcul pour la répartition de l’intéressement au niveau individuel sont modifiées pour les cadres dirigeants. 

Alors que l’assiette de calcul individuelle intègre les parties fixe et variable de la rémunération pour presque tous les salariés, les cadres dirigeants (200 salariés environ) faisaient jusqu’alors exception, leur intéressement n’étant calculé que sur la base de leur seule rémunération fixe. 

Désormais, dans le nouvel accord, l’intéressement pour les cadres dirigeants intègre leur rémunération variable. Cela revient à dire que, sur une enveloppe inchangée, la part qui reviendra aux cadres dirigeants sera plus importante. 

Nous avons dénoncé cette évolution qui, mécaniquement, pourrait pénaliser les autres bénéficiaires de l’intéressement dont les revenus sont moins importants. 

À la question posée à la Direction sur l’impact de cette mesure, elle a répondu qu’il serait négligeable, sans être en mesure (ou sans avoir la volonté) de donner des chiffres.

Un plafond porté à 14 % en cas de résultats exceptionnels

Dernière novation de l’accord, il intègre une clause de déplafonnement progressif de l’intéressement de 11 % jusqu’à 14 % en cas de bénéfice exceptionnel. Toutefois, la clause de bénéfice exceptionnel est basée sur une formule qui laisse très peu de perspectives de déclenchement, et risque donc d’être une pure clause de style. 

Un nouvel accord avec un léger mieux, mais en deçà de nos attentes

En synthèse, le nouvel accord est en très léger progrès par rapport au précédent, mais assez éloigné de ce que nous revendiquions. Néanmoins, il produit un complément de rémunération précieux dont nous ne voulons pas priver les salariés pour les 3 années à venir.

Pour finir, en marge de la négociation, et avec l’ensemble des autres organisations, la CFDT a demandé à la Direction le versement immédiat d’un supplément d’intéressement au regard des résultats de l’entreprise et en reconnaissance de l’investissement des salariés. La Direction a malheureusement fait le choix d’écarter cette possibilité d’un revers de main.